Atelier d’Urbanisme Populaire #1 : réappropriation de l’espace public

Faisant suite à la projection du film "Mainmises sur les villes" et de la discussion qui l’a suivie, nous vous proposons de lancer un atelier d’urbanisme populaire afin de réfléchir et mettre en pratique différentes formes de réappropriation de l’espace public, ici à Rennes.

Mercredi 16 décembre 2015 à 18h00 au bar "la bernique hurlante" - rue de Saint Malo.

A l’heure ou la ville de Rennes, se confondant toujours un peu plus avec la Métropole, est envahie par d’innombrables chantiers démesurés et dispendieux (Centre des congrès d’affaires, métro, LGV, quartier d’affaires, immeubles de standing, hôtels de luxe…), se dessinent progressivement les contours d’une « ville-marchandise ». En effet, d’un côté les espaces de consommation marchande (terrasse de cafés et restaurants…) se multiplient, empiétant toujours plus sur l’espace public, et de l’autre on observe une augmentation des restrictions quant aux usages qu’il est possible d’en faire, et donc une baisse des libertés publiques.

Toutes ces transformations modifient fortement le caractère et l’âme de la ville, au point que nous nous y sentons de plus en plus étrangers. Les équipements et infrastructures ne nous étant guère destinés et les espaces de consommation étant de plus en plus chics et chers, nous nous en sentons exclus de fait.

Face aux élus et aux promoteurs qui ont la mainmise sur notre ville, avec l’appui de géants du BTP et des banques, face aux initiatives des grands groupes marchands franchisés qui veulent coloniser le centre et les quartiers, il est grand tant que nous, habitant-e-s de Rennes, leur opposions une autre vision de la ville et de l’espace urbain.

C’est pourquoi, face à cette dépossession des usages et du devenir de la ville, le collectif Place à défendre ! (PAD) propose un atelier d’urbanisme populaire urbain ou il sera question de réappropriation de l’espace public, de la rue, et de la ville au sens large. Car face au simulacre de démocratie participative 2.0 organisée par les élus (Fabrique citoyenne) et aux cahiers de doléance que sont devenues les enquêtes d’utilités publiques, il est temps que nous nous réapproprions la « chose publique » et que nous intervenions politiquement in situ, si nous ne voulons pas voir la ville nous échapper à jamais.

A bientôt.
Place A Défendre !

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