En ce samedi de milieu de vacances, plus de 5000 personnes se sont à nouveau mobilisées à Rennes pour demander le retrait du projet de loi Travail.
Vers Midi, la manifestation composée d’étudiantEs, de salariéEs parfois venuEs en famille s’est dirigée vers les quais, et a fait une boucle pour aller vers la place de Bretagne. A peine une demi-heure après le démarrage de la manifestation, celle-ci a été bloquée par des tirs de gaz irritants en quantité démesurée. DéterminéEs, les manifestantEs ont continué le parcours malgré les nombreuses provocations policières. Parmi les slogans demandant le "retrait de la loi El Khomri", d’autres sont venus spontanément, tel celui-ci "Police Nationale, Police du capital !". D’autres slogans ont également révélé la colère des manifestantEs contre la volonté de la Mairie (PS…) d’interdire le centre-ville aux manifestantEs par des dispositifs policiers disproportionnés et agressifs. A l’issue du parcours, les syndicats ont condamné la violence des forces de l’ordre. La manifestation s’est poursuivie vers l’esplanade De Gaulle, suivie de près par des bataillons de robocops, provocants, insultant la fin du cortège qui a répondu de manière pacifique en occupant le carrefour d’entrée de l’esplanade. Un nouveau cortège conséquent, constitué d’étudiantEs et de précaires s’est reformé et est retourné vers le centre ville. Subissant violences et provocations policières tout au long du parcours, la manifestation s’est dirigée vers la Place des Lices en cours de nettoyage après le marché de ce samedi matin. Un feu allumé avec des cagettes et des palettes a été la bonne excuse pour les forces de l’ordre pour charger en gazant et matraquant à tout va, sans oublier les tirs fournis de flashballs. Bilan de cette après midi de contestation : 8 interpellations de camarades dont nous demandons la libération immédiate sans poursuites judiciaires et 45 blesséEs dont 6 graves. La réussite de cette journée de contestation pendant les vacances scolaires montre l’exaspération des manifestantEs face à l’Etat policier et une détermination importante contre une loi qui casse les droits de travailleurs pour satisfaire les intérêts du patronat. Il est vraiment temps de mettre un coup d’arrêt à la régression sociale et démocratique. A 11h30, un rassemblement de soutien aux camarades encore en garde -à-vue est prévu au commissariat de la Tour d’Auvergne.