Les salarié·e·s de la soi-disant meilleure clinique de France de St Grégoire près de Rennes sont en grève depuis le lundi 25 mars. En grève majoritaire et ce n’est pas près de s’arrêter tant la direction ne souhaite pas pour l’instant ouvrir de réelles négociations.
Quand le privé détruit la santé
Car pour devenir la 1ère clinique de France, le groupe privé Vivalto Santé épuise ses salarié·e·s. Ces derniers-ères sont parfois debout pendant 10h, sont informé·e·s 3h avant qu’ils-elles ne prendront pas leurs postes ou encore reconvoqué·e·s durant leurs congés. La direction se comporte aussi comme tous patrons voyous, ne respectant pas la législation qui stipule d’afficher les plannings 1 mois à l’avance : à St Grégoire, il faut se connecter sur internet quelques jours avant pour connaître son emploi du temps. La direction est d’ailleurs bien claire sur ses objectifs : annoncé fièrement devant tout le personnel, le dernier directeur était là pour "augmenter la valeur de l’action". Et, en n’embauchant pas et en pressurisant les personnels, celle ci a bondit de 300% en quelques années, quand les salaires ont augmenté de 3% en 5 ans et 0% la dernière année. On est bel et bien très loin du soin et de la prise en charge des patient·e·s.
Relever la tête et ne plus subir
Alors que le secteur des cliniques privés est rarement en lutte, plus de la moitié des personnels se sont mis en grève pour revendiquer des réorganisations et une amélioration des conditions de travail, des embauches pour soulager les soignant·e·s et une augmentation significative de leurs salaires. La direction joue la provocation en refusant de négocier et en proposant une risible prime de 180€ brut ! En AG quotidienne, les salarié·e·s revotent tous les jours la grève, relevant la tête face à la direction et construisant collectivement leur lutte. Par des actions bon enfant, des manifestations costumées, ils/elles rencontrent une véritable sympathie aux abords de la clinique.
Preuve en est que leur lutte pour une santé débarrassée de la cupidité capitaliste, une santé qui ne maltraite pas ses personnels est une lutte nécessaire et qui touche tout le monde. Preuve en est aussi que les salarié·e·s de la santé, quelque soit leurs services, sont disponibles pour une mobilisation d’ensemble du monde de la santé qui est aujourd’hui d’actualité tant les luttes éparses sont nombreuses et quasiment quotidiennes.
Sinon :
le 1er avril, les personnels du CHP de Saint Grégoire ont reconduit le mouvement de grève pour cette semaine.
La direction ne propose que 180 euros brut à condition de reprendre le travail !
Aucune embauche et pas d’avancée sur les 100 euros mensuelles revendiqués.
Mardi 2 avril à 14h00, un rassemblement a lieu devant la préfecture Martenot de Rennes.
Une caisse de grève est en ligne : https://www.leetchi.com/fr/c/lQMVXxxl
Une pétition en ligne est aussi disponible : https://www.change.org/p/soutien-aux-salari%C3%A9s-du-centre-hospitalier-priv%C3%A9-saint-gr%C3%A9goire-groupe-vivalto :