Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) - Ille et Vilaine (35)
  • Après l’occupation réussie de la préfecture, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées lundi 08 février pour dénoncer le harcèlement préfectoral contre les sans-papiers !

    Slogans, revendications, ont été scandés devant la préfecture lundi 08 février ! Nous étions une cinquantaine en solidarité avec les sans-papiers, continuons à nous mobiliser ! Manifestation nationale pour le droit d’asile et pour l’arrêt immédiat de ce système, SAMEDI 30 AVRIL, 15h, pl. Mairie, Rennes, Régularisation de toutes les personnes sans-papiers !

    Réussite de l’occupation de la préfecture et RASSEMBLEMENT lundi 08 février pour les sans-papiers !

    Le NPA Rennes, présent dans les actions du collectif de soutien aux personnes sans-papiers, partage les revendications dénonçant les pratiques préfectorales rennaises et appelle à amplifier la mobilisation pour l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et d’installation, la régularisation de tous les sans-papiers ! Retrouvons nous lundi 08 février à 12h30 devant la préfecture !

    Ci-dessous le communiqué de presse du collectif de soutien aux personnes sans-papiers suite à l’occupation de la préfecture et appelant à la mobilisation lundi 08 février !

    Communiqué de presse du collectif de soutien aux personnes sans-papiers suite à l’occupation de la préfecture !

    Ce vendredi 5 février à 12 h 30, le Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes a occupé la préfecture de Beauregard pour dénoncer diverses pratiques à l’encontre des demandeurs d’asile, en particulier la multiplication des arrestations en préfecture et des procédures de réadmission vers d’autres pays européens, notamment la Hongrie. Nous dénonçons aussi l’usage du fichier visabiométrique qui permet à la préfecture de prendre en compte la manière dont un demandeur d’asile a fui son pays – et non plus seulement la manière dont il est entré en Europe – avant d’accepter ou non sa demande d’asile.

    A cause de la mise en place d’un nouveau portique de sécurité, la quinzaine d’occupant-e-s a dû se grouper dans le SAS de contrôle à l’entrée de la préfecture où nous avons déployé des banderoles et distribué des tracts. Comme d’habitude, nous n’avons aucunement bloqué l’entrée dans la préfecture ou le fonctionnement des guichets.

    Le vigile a essayé d’arracher une de nos banderoles mais a fini par renoncer quand nous lui avons rappelé qu’il n’avait pas le droit de nous toucher et qu’il n’avait qu’à appeler la police. Puis le Directeur des libertés publiques est venu nous annoncer qu’il considérait que nous troublions l’ordre public et qu’il allait faire fermer les guichets.

    Au bout de cinq minutes, tous les guichets de la préfecture ont donc été fermés au public, y compris les guichets cartes grises, ce qui constitue une première dans l’histoire des rapports de force entre notre Collectif et la préfecture. A la suite de cette innovation répressive, quelques usager-e-s des guichets cartes grises ont commencé à nous apostropher et le ton est monté, ce qui a failli engendrer, pour le coup, un véritable « trouble à l’ordre public ».

    La police est ensuite arrivée et a demandé que nous sortions. Après discussion collective, nous avons décidé d’accepter de sortir à la condition que les guichets ouvrent à nouveau. La chef de cabinet du Préfet est venue à notre rencontre et s’est engagée à réouvrir les guichets dès notre sortie. Elle a aussi proposé de rencontrer deux personnes quelques minutes pour récolter nos doléances.

    Nous avons alors évacué (après une demi-heure d’occupation). Lors de la rencontre avec la chef de cabinet, il nous a été proposé de communiquer plus en détail nos doléances et de demander une audience à la hiérarchie préfectorale. Nous avons accepté la première proposition et nous avons décidé d’attendre la prochaine assemblée générale du Collectif pour réfléchir à la seconde.

    Le Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes a décidé de reprendre sa mobilisation contre les pratiques préfectorales pour dénoncer :

    * les arrestations dans les locaux même de la préfecture (dans le cadre des procédures de réadmission Dublin)
    * la fabrication croissante de clandestins par la nouvelle pratique préfectorale de contrôle des modalités de fuite de leur pays des demandeurs d’asile grâce à l’usage du fichier visabio
    * la persistance de comportements agressifs et menaçants au guichet asile
    * les tentatives hésitantes de contrôle d’identité des accompagnant-e-s et l’inscription du nom de l’accompagnant-e sur le dossier asile du demandeur d’asile
    * la demande faite aux demandeurs d’asile de venir avec leur propre traducteur
    * les réadmissions vers d’autres pays européens et leur multiplication actuelle
    * les réadmissions vers la Hongrie notamment (plusieurs prévues dans les semaines à venir)

    Bref, y en a marre et y a du boulot alors rejoignez-nous au :

    RASSEMBLEMENT DEVANT LA PREFECTURE DE BEAUREGARD
    LUNDI 8 FEVRIER DE 12 h 30 à 13 h 30

    Il y aura du bruit, des banderoles, des tracts...et nous !