Retour sur l’attitude insupportable de la Préfecture..
La préfecture Communique !
"Bonjour, Le cadre de travail vous a été présenté lors de la dernière audience. Depuis lors, il n’y a eu aucun changement dans la procédure mise en place. L’audience que vous sollicitez ne vous sera pas accordée. Cordialement." * Réponse à notre demande d’audience, reçue le mercredi 20 mars 2019 sur la boîte du GL1410... à 13h17 (ils ont raté de peu 13h12 !) A cette heure là, nous étions en marche vers la préfecture pour le rassemblement de 14 h, que nous devions tenir avec les soutiens de Giorgi et Alex, que l’état continue de harceler en annonçant l’expulsion à venir de leur père… Nous parlions, en janvier, de leur mépris, de notre colère, il faudrait ajouter leur cynisme, leur acharnement…
* Commentaire de texte :
« Le cadre de travail vous a été présenté lors de la dernière audience » : aucun doute là dessus… Cet exercice s’était avéré fort laborieux ! Un homme austère, vêtu de gris, orné d’une cravate préfectorale, nous avait fait la leçon. Il nous avait même lancé, sur un ton professoral, sans appel : « Vous connaissez la procédure Dublin ? ». Il ne le sait pas, mais il n’a du qu’à notre bonne éducation de ne pas finir couvert de goudron et de plume…
« Depuis lors, il n’y a eu aucun changement dans la procédure mise en place » : Parlons-en, de la procédure… Il s’agissait, pour nous, de remettre une liste de personnes dont nous pensions qu‘elles « avaient des droits », pour reprendre leur langage de glace, afin que les services de l’Etat puisse en juger, au cas par cas… Ce que nous avons fait lors de cette entrevue… Petit détail : rien, dans la procédure, n’indiquait comment nous serions informé.es de la réponse des services de l’Etat… Et de fait, de réponse nous n’avons jamais eu… La préfecture a fait exactement ce qu’elle a voulu, à savoir choisir dans la liste certaines personnes, sans jamais justifier quoique ce soit, sans dire pourquoi ces personnes-là, et sans dire pourquoi seulement ces personnes-là ! Sûrs de leur « bon droit », ils s’étonnent donc de notre retour…
Leur conclusion : « L’audience que vous sollicitez ne vous sera pas accordée. » sonne comme une insulte, comme l’écho de leur mépris, de leur suffisance, de leur arrogance…
La préfecture agit !
Dans la liste de 25 noms que nous avions fournie, les services de l’état ont donc, depuis janvier, reconnu des droits (il faudrait dire « suffisamment de droits ») à un total de 7 personnes ! Dans le même temps, la mairie accueillait 7 familles pour un total de 27 personnes, et Archipel-Habitat acceptait, via une nouvelle convention signée avec Habitat et Humanisme et qui court jusqu’au 31 mars, de laisser l’aventure de l’immeuble du 4 allée d’Estrémadure se poursuivre avec 96 personnes à son bord... Cherchez l’erreur...
A nous de reprendre la rue !
Mars se termine, la trêve hivernale prend fin, et avec elle la convention qui permet aux habitant.es d’Estrémadure de demeurer dans l’immeuble sans être inquiété.es… Depuis le premier jour, à chaque étape, nous, habitant.es et soutiens, avons répété une chose simple : nous resterons dans cet immeuble jusqu’à avoir une solution pour tou.tes ! L’état doit assumer ses responsabilités, nous allons continuer à le lui rappeler…
Et au moment où l’Etat se prépare à remettre, à faire remettre, à laisser remettre à la rue celles et ceux que l’hiver a provisoirement protégé.es, il nous revient, à nous tou.tes, français.es, étranger.es, avec ou sans logement, avec ou sans papiers de reprendre la rue ! Debout, résolu.es, uni.es.