Le NPA Rennes dénonce cette répression qui engendre toujours plus de tensions (provocations policières, contrôles au faciès, arrestations arbitraires), et nuit à la qualité de vie des habitant-e-s du quartier.
Villejean : stop à la stigmatisation des quartiers populaires et de leurs habitant-e-s !
Les habitant-e-s des quartiers populaires ont été les premières victimes de la crise (augmentation du chômage et de la précarité), ce qui a été renforcé par l’abandon des quartiers par l’État et les municipalités. Villejean, qui a longtemps été la vitrine de la municipalité rennaise en terme de politique de la ville, n’a pas été épargné (en 2012, le revenu médian annuel est inférieur à 10 000 € par foyer autour de la dalle Kennedy). Le processus de ghettoïsation a été accéléré par l’instauration progressive d’un désert scolaire (fermeture de classes, et d’un collège). A Villejean, on ferme, on regroupe, on économise… Ce qui met à mal le travail des associations qui doivent faire toujours plus avec toujours moins de moyens. Pourtant, face à cette situation, l’urgence serait le renforcement des liens de solidarité existant entre les habitant-e-s.
Quand l’emploi est inexistant, quand les aides sociales, toujours en baisse, ne permettent plus de survivre, rien d’étonnant à ce que se développe une économie parallèle autour du cannabis. La stigmatisation médiatique de chaque fait divers touchant au cannabis ou aux quartiers, légitime la réponse sécuritaire de la municipalité et de l’État. En effet, le PS a fait le choix de répondre à la galère qui sévit dans les quartiers populaires par l’envoi de contingents policiers (envoi à intervalle régulier des cars de gardes mobiles : 6 cars avec 30 gendarmes mobiles déployés pendant des semaines sur la dalle Kennedy au mois de mai et de juin).
Le NPA Rennes dénonce cette répression qui engendre toujours plus de tensions (provocations policières, contrôles au faciès, arrestations arbitraires), et nuit à la qualité de vie des habitant-e-s du quartier. Face à un système de plus en plus injuste et répressif, d’autres choix sont possibles :
Développer une vraie politique du logement dans les quartiers, dont Villejean, et notamment un plan d’urgence de rénovation des logements existant.
Mettre en place une vraie politique éducative : des animateurs, des surveillants, des unités plus petites, des adultes bien formés, du temps et des moyens pour accompagner et lutter contre les difficultés scolaires.
Redonner la parole aux habitant-e-s afin qu’iels puissent gérer leur quartier.
Légaliser le cannabis : il est inacceptable qu’à rebours de toutes les études et de toute la littérature médicale ou sociologique sur la question, le PS comme la droite décide que chaque personne qui fume un joint est un-e drogué-e délinquant-e.