Mercredi matin, devant la Préfecture, nous étions une quarantaine de militantEs du collectif de soutien aux personnes sans papiers, ainsi que des autres associations rennaises (UTUD, LdH, etc.) pour protester contre la pratique des "réadmissions-expulsions" et contre les arrestations en Préfecture de demandeurs d’asile.
Mme R s’est rendue à la convocation qui lui avait été adressée, accompagnée par une militante, pendant que le rassemblement prenait forme et s’étoffe peu à peu : banderoles, sono, slogans, chants de soutien... Nous avons ainsi pu l’accueillir à sa sortie de l’entretien, et elle nous a fait part de nouvelles plutôt rassurantes, car il ne sera pas question, au prochain rendez-vous, de mettre en œuvre la réadmission.
Le collectif restera vigilant, et rappelle, inlassablement, que la seule solution, c’est la régularisation de TOU/TE/S les sans-papiers, la liberté pour touTEs de circuler et de s’installer dans le pays de son choix !
Retrouvez le témoignage du racisme d’Etat qu’a subi madame R : http://anticapitaliste-35.org/Singes-sans-queue-bebe-sans-vie-et.html
Contre les expulsions de demandeurs d’asile
Le mercredi 2 mars, plusieurs personnes sont convoquées par la préfecture de Rennes pour la "mise à exécution d’une procédure de réadmission". En clair, la préfecture refuse de prendre leur demande d’asile, et veut les renvoyer de force dans un autre pays d’Europe qu’elles auraient traversé, ou pour lequel elles auraient eu un visa.
Parmi les personnes convoquées, Madame R. est menacée d’une expulsion vers la Hongrie. Parce qu’elle a dû passer par ce pays (et plein d’autres) pour venir en France, et qu’elle y a été enfermée dans un camp où on a pris ses empreintes digitales.
Elle est convoquée à 10h. C’est pourquoi le collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes appelle à un rassemblement à 9h30 devant la préfecture :
"Rejoignez-nous pour nous opposer à cette expulsion et à toutes les autres réadmissions !
Parce que nous luttons pour la régularisation et contre l’expulsion de toutes les personnes sans-papiers,
Parce que nous voulons l’arrêt des procédures de réadmission,
NON à l’EXPULSION DE MADAME R. VERS LA HONGRIE !"